Invitée pour déposer un rêve : quelle drôle d’invitation ! c’était pourtant l’intitulé de l’installation qui vient de se terminer aux musées Gadagne de Lyon et à la maison française de Columbia University à New York City.
Curieuse comme je suis, et aimant les trucs insolites, j’ai tenté l’expérience. J’ai du me résoudre à aller aux musées Gadagne, c’était quand même plus près pour moi que d’aller à New York. GRR !
Arrivée à l’accueil des musées, une gentille dame (ils sont tous gentils et bien élévés là-bas, cela doit faire partie des critères de recrutement) m’a indiqué l’ascenseur pour me rendre au jardin suspendu du bâtiment. J’ai ainsi traversé 3 étages d’histoire de Lyon pour atterrir dans le salon de thé (il faut venir le dimanche matin pour le brunch, il est super bon !). J’ai ouvert la porte transparente donnant sur le havre de paix qui se présentait à moi. J’ai suivi le petit chemin qui m’a emmené sur la gauche. J’étais toute seule; il faisait bon dehors et la vue depuis ce jardin était plaisante et reposante.
Je suis passée sous les pergolas pour accéder aux arcades creusées dans la colline de Fourvière. Une musique glaçante et pénétrante appelait le visiteur que j’étais, vers ces grottes. L’arcade la plus à gauche était enveloppée de tissus et panneaux noirs pour créer une sorte de boîte prête à accueillir les rêves.
Je suis entrée et ai découvert une chaise posée au milieu de la boîte, en face d’un grand écran vertical. Je me suis assise devant ce miroir électronique et ai suivi les consignes. J’allais être filmée pendant que je déposais mon rêve. Il suffisait d’appuyer sur play pour commencer et stop pour arrêter. Quel jeu d’enfant !
Alors je me suis imaginée volant dans les airs, pouvant rejoindre n’importe quel lieu et ce pour rendre le sourire à tous les enfants. Une fois mon rêve enregistré, j’ai pu valider son contenu et ai récupéré un numéro. J’ai compris que mon image allait être insérée dans des imaginaires très contemporains et que personne ne pouvait me reconnaître. J’ai tout de même immortalisé ma bouille dans l’écran.
Je suis repartie en me disant que cela allait être difficile de raconter cette expérience loufoque et le but d’une telle performance artistique. Alors si vous ne me croyez pas, rien n’est perdu.
Les installations physiques ont été démontées mais vous pouvez toujours déposer vos rêves sur le site internet de l’artiste Jean-Baptiste Barrière. Je vous promets cela n’est même pas un poisson d’avril !
